un article dans un journal agenais

LE SPORTING N'EST PLUS INVITE
Le fossé se creuse entre les équipes de tête et les autres. Inévitablement. Battu logiquement à Biarritz (34-17), le XV agenais n'est plus invité, aujourd'hui, dans la cour des très grands.




Il faut se rendre à l'évidence. Le Sporting n'est plus invité, aujourd'hui, dans la cour des très grands, ceux qui luttent pour les quatre pré -mières places, ceux qui aspirent légitimement à devenir champion de France en juin prochain, ceux qui écrasent ce Top 16, nouvelle formule, de toute leur puissance financière et leur richesse humaine. Aujourd'hui, plus qu'hier encore, le rugby professionnel est devenu une affaire de moyens, de matériel. Et Agen n'a plus ce « matos » pour lutter à armes égale s et r ê -ver à l'impossible Graal.
DEUX CHAMPIONNATS EN UN
Oui, ce Top 16 tel qu'il est conçu, va bientôt se limiter à quatre ou cinq équipes. Les deux Stade, français et toulousain, le Biarritz Olympique et à un degré moindre Castres (merci Eabre !) et Perpignan. Peut-être Cler-mont, grâce à Michelin. H y aura toujours aussi (pas sûr ! ) un invité surprise comme Bourgoin cette saison. Mais le CSBJ va lui aussi rentrer dans le rang. Les meilleurs joueurs qui arrivent en fin de contrat, en juin prochain, iront tous dans les quatre ou cinq club cités plus haut, ce qui ne fera que creuser da-
LUNDI 21 FÉVRIER 2005

vantage encore le fossé qui sépare aujourd'hui les équipes de tête et les autres, celles qui s'accrochent aux branches pour ne pas descendre. Le XV agenais fait partie de cette deuxième catégorie. Les autres. Il y aura bientôt, c'est déjàle cas aujourd'hui, deux championnats en un. Comme au foot ! Et ceux qui en doutaient encore ont pu le vérifier de visu, lors des deux dernières journées face au Stade-français, l'autre vendredi à Armandie et ce samedi devant le Biarritz Olympique.
Un mot revient sur toutes les lèvres suavistes, après ces deux revers : impuissance. Le Sporting qui fait avec ses moyens actuels, ne peut pas, ne peut plus lutter. Pensez que des garçons comme Betsen, Marlu, Arramburru et Thion, tous internationaux en puissance n'étaient même pas couchés sur la feuille de match, samedi, que Yachvili, le héros de Twicken-ham,Traille, Peyrelongue n'étaient que remplaçants, et malgré ça, le BO s'est imposé haut la main, tout en puissance, dans son jardin d'Aguiléra. Et on ne peut pas dire que les hommes du tandem Delmas-Lagisquet aient vraiment tremblé sur l'ensemble du match. Le Sporting,

lui, était quasiment au complet. Et cette richesse d'effectif, liée bien évidemment aux moyens financiers existants, on la rétro -uve à Paris ou à Toulouse. Sincèrement, on ne voit pas comment le titre, et peut-être même la couronne européenne, pourrait échapper à l'un de ces trois-là, tant leur puissance de feu fait merveille. Oui, ils sont sur une autre planète et Agen n'est plus invité. E faut se rendre à l'évidence.
Les hommes du trio Lanta-Deylaud-Cazaubon, toujours scotchés à la huitième place, désormais à égalité de points avec Narbonne - attention,

Clermont qui a un match en retard à Grenoble peut très bien aussi lui voler cette huitième place ! - doivent désormais regarder derrière, pour atteindre l'objectif minimal fixé en début de saison, une place dans le futur Top 14.
Les compagnons de Matthieu Lièvremont vont recevoir deux fois coup sur coup, Béziers (vendredi soir) et Bayonne. Il faut impérativement engranger le maximum de points pour s'offrir une bonne bouffée d'oxygène. Mais rien ne sera facile, il faudra lutter jusqu'au bout dans ce championnat à deux vitesses.


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